Nous quittons "nos chutes" (prononcez nos chouchoutes) et Joe le taxi nous dépose à Ciudad Del Este au Paraguay pour prendre aussitôt un bus en direction d'Asuncion sa capitale  (310 kms). Petite anecdote au passage : nous sommes "sollicités" par l'ensemble des compagnies de bus nous offrant des tarifs les plus alléchants les uns que les autres (l'usage semble-t-il au Paraguay) et nous validons le moins cher (budget oblige). Nous ignorons qu'il est omnibus (6h) mais nous ne sommes pas pressés, il nous reste quelques mois. La soute se remplie non pas de bagages (hormis nos 2 sacs à dos) mais de paquets énormes contenant des marchandises de toute sorte (fruits, légumes, fringues, ciment et même une moto...), attendues par les revendeurs que nous appelons nous "à la sauvette" mais qui la bas (à Asuncion) font leur job dans la rue.
Arrivés à Asuncion, nous renouvelons notre malencontreuse expérience d'hosperaje" (auberge de jeunesse) et là nous sommes tombés sur un personnel adorable, accueillant et souriant. Notre "habitacion" (chambre) est située près d'un  patio et d'une terrasse verdoyante. Cet hébergement ne fera donc pas partie de la liste de nos déboires (petits ma foi) en matière de logement et pour lequel un article spécifique sera consacré ultérieurement.
Nous découvrons Asuncion une ville très populaire, propre, effervescente de jour et endormie le soir.
Nous commençons par un tour à l'intérieur de son marché quotidien (enfin un vrai marché comme nous l'imaginions) rempli d'étales où se mélangent les fruits, les vêtements, les chaussures, les légumes, les épices, les viandes, les poissons, la cuisine locale etc... ) mais surtout nous découvrons le sourire des gens très étonnés de nous voir déambuler parmi eux, prendre des photos (avec leur accord bien sûr) de ce qui est leur vie simple de tous les jours. Peu de voyageurs visitent le Paraguay par manque de sites mais cependant ses habitants méritent que l'on y séjourne et leur gentillesse spontanée nous émeut. 
Nous essuyons (jeu de mots) ce jour là, notre première pluie tropicale (35°) l'eau ruisselle de tous côtés (il n'y a pas de caniveau) et nos chaussures légères s'en souviennent (encore des réparations à prévoir). Ici, les vieux (mais très très vieux) bus de ville circulent dans les rues étroites et embouteillées d'Asuncion à une vitesse folle. Ils prennent tous les droits et il leur suffit de klaxonner pour prévenir de leur passage... Ils ne s'arrêtent jamais il faut faire signe au chauffeur et tout en circulant il faut pouvoir monter... La première fois que nous avons fait signe au chauffeur, il est passé en nous ignorant. La seconde fois, c'est à un policier à qui nous demandions notre chemin, que nous devons d'être montés. A coups de... sifflet il a lui même "invité" le conducteur à s'arrêter. 
Le Paraguay nous a enrichi grâce à ses habitants si touchants, adorables et aussi (lol) parce qu'en poches, nous avons quelques MILLIONS de ... guaranis !! La vie n'est pas chère pour nous : 1 euro = 5000 gs (nous convertissons vous évitant un vrai casse-tête) exemple :  un déjeuner pour 2  : 4 euros, une caïpi (clin d'oeil à Antoine) 3,5 euros, un kg de fruits  0,40 euro, un ticket de bus de ville 0,70 euros, un dîner resto à 2 pour 10 euros.
Nous  partons de ce Pays bien trop tôt mais dans un grand éclat de rire inoubliable partagé avec un chauffeur de taxi qui,  prenant en photos Patrick et à qui nous demandons pourquoi, nous répond "je prends Bill Clinton" !!!