Nous arrivons à l’aéroport El Alto (le plus haut du monde 4061m) de La Paz (capitale la plus haute du monde 3660m). Nous avons pris l’avion à Sucre car les tarifs aériens des lignes intérieures boliviennes sont très attractifs et parce que des mouvements sociaux de dernier instant ne nous garantissent pas de pouvoir arriver en bus dans des délais raisonnables.
Sur cette ville nous avons beaucoup lu et entendu sur les désagréments et dangers qu’elle comportait et retenu les conseils donnés : ne pas sortir la nuit, ne pas obtempérer (demande de passeport etc…) à un policier (faux) qui ne serait pas en uniforme, sans oublier les chauffeurs de taxi kidnappeurs de clients et enfin qu’elle est polluée bruyante et plutôt sale !!. 
Allons-nous en sortir vivants (lol) ? Oui car durant notre court séjour (3 jours) nous nous sentons bien tout de suite ; nous découvrons une ville propre qui bouge certes mais c’est une capitale. Les rues sont envahies tôt le matin par des étals de tout genre tenus principalement par des femmes jeunes avec enfants sur le dos et beaucoup moins jeunes en habits traditionnels ; ce sont de véritables ruches. Nous nous apercevons très vite que c’est dans ces endroits que se mêlent le commerce et la culture au milieu des klaxons, des cris, des parfums, des saveurs, des couleurs.
Nous découvrons tranquillement (altitude oblige) des rues anciennes escarpées et pavées ; nous déambulons dans le marché artisanal car La Paz est un paradis du shopping principalement pour les textiles en lama ou en Alpaga, ainsi que dans le marché aux sorcières où se vendent des ingrédients étranges (becs de toucans séchés, foetus de lama séchés, …) pour les esprits malveillants ou bienveillants ou en guise d’offrande à la Pachamama (Terre Mère) ainsi que des plantes et remèdes traditionnels …bof décevant.
Nous visitons la Basilique San Francisco, ses cloîtres, son Musée et son jardin et du haut du clocher nous pouvons admirer cette ville qui grouille.
Nous prenons le téléphérique pour accéder au quartier El Alto où se tient la grande féria dominicale et là-haut nous sommes bien des touristes… à croire que tous les habitants de La Paz sont « montés » au marché où tout se vend, de la voiture, à la nourriture en passant par l’électronique et le vestimentaire sans oublier les matériaux et outils de bricolage, la vaisselle et les produits d’entretien, les fleurs mais aussi les accessoires funéraires, … Nous ne trainerons pas trop longtemps dans ce lieu, vite fatigué par le foule, la chaleur et l’altitude.
Nous quittons La Paz ravis encore une fois d’avoir découvert une ville aux mille facettes.