Nous quittons UYUNI pour POTOSI, mais dès notre descente du bus à la gare routière de cette dernière, nous n’avons qu’une envie… en partir… et rapidement : le quartier poussiéreux, sale, bruyant, embouteillé ne nous emballe pas. Quelques hôtels visités tous aussi ‘glauque’ et nous décidons de prendre le prochain bus pour Sucre (nous apprendrons plus tard que le centre de cette ville minière était à voir : tant pis notre première mauvaise impression (surtout la mienne) l’a emporté.
Sucre donc la plus belle ville de Bolivie dit-on, fière et distinguée, coeur de la Nation car c’est ici que fut déclarée l’indépendance et c’est par hasard que nous nous retrouvons au Consulat de France où Mr le Consul (Christophe) loue des studios à des tarifs très préférentiels (merci les Français rencontrés dans le bus pour cette excellente adresse -383 Calle Dalence- si vous passez par là).
Nous séjournerons donc dans un studio avec terrasse à ciel ouvert…
Aux détours de nos promenades nous découvrons de magnifiques ensembles de bâtiments coloniaux construits autour de jolis patios fleuris. Avec ses nombreux musées, églises, sites et plus particulièrement ses centres culturels, c’est sûr nous pensons déjà rester plus longtemps que prévu et un peu de repos après ces 3 mois de périple est le bienvenu

Alors le temps s’écoule doucement et le climat doux et agréable y est pour beaucoup (25° et un ensoleillement quotidien).
Patrick opte pour des cours d’espagnol.. 
Emilie et Pierre nous rejoignent pour quelques jours et nous ferons ensemble 2 excursions.
- La première est pour « un dimanche à Tarabuco » village à 60 kms de Sucre, apprécié pour son fabuleux marché local constitué d’échoppes de textiles (pas tous artisanaux). C’est ici que nous rencontrons la population, des indiens yamparas et tarabucos, vêtus de superbes habits traditionnels rouge et orange, ou violet et noir, coiffés de magnifiques chapeaux différents selon les villages. Nous respectons leur volonté de ne pas être photographiés.


- La deuxième en compagnie de Christophe qui est aussi guide touristique, pour le cratère de Maragua. Il nous dépose à la Chapelle de la Vierge de Chataquilla (petite lune en Quecha) pour 2 heures de marche sur le chemin Inca en pierres serpentant à flanc de colline jusqu’à Chaunaca minuscule village jalq'a avec son église, son école. 
Après un pique nique au bord du rio, nous prenons la direction du cratère de Maragua et nous retrouvons sur les montagnes, les mélanges de vert (sulfate) de cuivre et de rouge (ferrite) qui nous rappellent les quebradas argentines. Ce n’est pas exactement un cratère mais un synclinal, plateau que les montagnes ont compressé en s’élevant formant ainsi un creux en son centre : on dirait que les montagnes autour ont été découpées à la scie circulaire en forme de pétales… C’est grandiose ! Au milieu de ce « cratère » 2 hameaux Maragua et Irupampa qui abritent des ateliers sommaires de tissage : merci à Sofia pour nous avoir ouvert sa maison et fait découvrir son tissage en cours de réalisation. 

Nous profitons des nombreux musées de Sucre, des centres culturels, comme ceux de :

- la Casa de la cultura (maison de la culture) où nous assistons à la Biennale des danses folkloriques qui regroupe les pays de l’Amérique Latine autour d’une dégustation culinaire de chacun d’eux.
- le Musée de l’Art Indigène expose d’extraordinaires tapisseries d’une rare finesse de l’art des communautés indigènes Jialq'a et Tarabuquenos., et présente dans la salle de musique des costumes de danse somptueux ainsi que de nombreux instruments qui nous informent sur le rôle important de la musique dans les cultures andines.

- le Musée des Mascaras (masques) portés par les danseurs lors des nombreuses fêtes indigènes et seules les photos en parlent le mieux… 


 Après toute cette nourriture intellectuelle, quelques nourritures corporelle, ce qui sera fait grâce à la  ‘Feria Gastronomica Europea' où sont représentées les gastrotomies allemande, belge, française et … bolivienne qui nous dévoilent et régalent de leurs spécialités.