Nous passons à nouveau du Chili à l'Argentine (7 h de bus 350 kms) et déjà ce voyage, même au travers des vitres, nous fait découvrir quelques uns des paysages incroyables du centre des Andes où s'élève entre autres le "toit" des Amériques, plus haut sommet volcanique de l'hémisphère ouest : le Cerro Aconcagua (6962m). Il tire son nom du langage quechua "sentinelle de pierre" et dont l'ascension ne peut être entreprise que par des "expérimentés" (pas nous) avec permis délivré par les gardes, guides et mules,  et dure environ... 15 jours ( nous n'avons pas le temps dommage). 
La route traverse,en sinuant, des paysages désertiques presque irréels dont la palette de couleurs minérales nous impressionnent. 
Nous arrivons à Mendoza et c'est une première sommes hébergés dans une hospedaje (auberge de jeunesse) qui nous donne l'envie de faire un article spécial (plus tard) sur nos expériences en matière de logement !!
Bien que située en plein désert, la ville est un oasis de verdure. Ses avenues et rues bordées de platanes, ses nombreux parcs plantés d'essences d'arbres variées, ses places pleines de charme, nous séduisent et nous rafraichissent (35°).
Mais le nom de Mendoza est surtout associé au Vin, son attrait principal ... oui encore... mais il s'agit pour nous de "comparer" avec notre expérience faite au Chili. Nous choisissons la formule la plus avantageuse (budget oblige) qui consiste à sillonner en ... vélo, la vallée de MaÏpu (dans les environs immédiats de Mendoza) qui rassemble quantité de propriétés viticoles.
Notre choix de visite se porte sur la bodega française Carinae où nous sommes accueillis par Brigitte et Philippe (tous 2 bordelais sexagénaires) arrivés en Argentine il y a une quinzaine d'années  et qui ont acquis en 1998 quelques parcelles de vignes et oliviers à l'abandon depuis des décennies (crise argentine oblige). A ce jour cette petite propriété est une réussite et nous en voulons pour preuve la dégustation qui a suivi la visite; nous comprenons pourquoi aujourd'hui les vins argentins s'imposent sur la scène internationale et pourquoi un merlot de Mendoza est autant (voire plus) prisé qu'un  cabernet-sauvignon chilien (mais chut nous ne voulons pas froisser encore une fois les susceptibilités). Lors de cette dégustation, une découverte surtout olfactive nous attendait, le Torrontes, cépage blanc sec au nez puissant et aromatique.
Après avoir "rayonné" tout notre "soûl" nous quittons Brigitte qui avec sa jeune main d'oeuvre (française) doit organiser l'imminente "vendimia" (vendange) qui s'effectue ici toujours à la main.