Nous voilà à Valparaiso. Dès notre arrivée dans l'appartement réservé, le choc est immense. Du 19° étage le panorama sur la ville est grandiose : la baie et les cargos en attente, la ville basse et son agitation, les collines - Cerros - couvertes de maisons aux multiples couleurs. Nous savons que nous allons aimer découvrir cette ville.
Valparaiso, Valpo pour les intimes, est la 2° ville du Chili et le premier port pacifique de l'hémisphère sud. Elle a eu à subir en 1906 un tremblement de terre qui détruisit beaucoup de ses bâtiments coloniaux, puis en 2014 un incendie gigantesque dévaste une partie de la ville (des traces sont encore présentes).
Que faire à Valpo ? par où commencer ? il n'y a rien de particulier à visiter mais tout est à voir. Nous parcourons cette cité labyrinthe au fil des funiculaires - ascensores -, escaliers, passages et ruelles pentues. La couleur est partout, sur les maisons, les marches des escaliers, les cabines des ascensores et bien sûr dans les graphs omniprésents qui font de la ville un musée à ciel ouvert.
Nous passons quatre jours à serpenter les ruelles du cerro Allegre, ou du cerro Conception, ou celui de Bellavista, ou encore le cerro Baron ou encore... quarante trois cerros entourent la baie. Nous apprécions les bruits et les odeurs de cette ville qui s'agite le jour et se repose la nuit.
Le dernier jour nous poussons notre découverte jusqu'à la cité balnéaire voisine de Vina del Mar très appréciée des habitants de Santiago. Elle s'avère être tout ce que nous ne recherchons pas, une ville traversée par des grandes avenues bordées de hautes tours d'immeubles avec un front de mer complètement bétonné. Nous y restons quelques heures et rentrons vite par le métro. 
Encore quelques instants dans Valparaiso, quelques images et odeurs que nous gravons dans nos mémoires avant de partir demain pour faire étape à Santiago et passer un moment en présence d' Emilie et Pierre.

Pour illustrer notre coup de coeur, quoi de mieux que ces quelques vers tirés d'un poème de Pablo Neruda

  "Valparaiso
Quelle absurdité tu es,
Quel fou, port fou,
Quelle tête avec ces collines,
Echevelée, tu n'as pas fini de te peigner,
Tu n'as jamais eu le temps de t'habiller,
Tu as toujours été surpris par la vie,
  La mort t'a réveillé en chemise,
En longs caleçons,
Avec des franges de couleur,
  Nu comme un nombre tatoué sur le ventre." 


Pour illustrer ce que nous avons vu, un méli-mélo de photos prises au fil de nos déambulations en cliquant sur le lien : http://youtu.be/MF3YSsAju0o