Nous arrivons sur TALCA (9 h de bus 528 kms) et tout de suite nous sommes plongés dans le Chili tel que nous l'apprécions (rues bruyantes, circulation dense, nombreux taxis, trottoirs bondés de marchands ambulants en tout genre, odeurs de cuisine locale etc ...) Nous avons choisi cette ville étape afin de découvrir la Reserva Naional Altos de Lircay située à proximité et ses fabuleux panoramas qui sont, dit-on, à couper le souffle (au sens propre comme au figuré d'ailleurs) et les vignobles de la Vallée de la Maule.
Nous louons une voiture 48 heures ( obligés si ! si !) pour nous rendre à la Réserve et parcourir les sentiers qui la traversent... VINGT kms (7h) et 2200 mètres de dénivelé dans la poussière et les cendres, entourés des steppes andines d'altitude et également des forêts de conifères indigènes. Toutefois, nos efforts se sont avérés VAINS car pour atteindre le Mirador Del Valle Venado et admirer le volcan Descabezado (littéralement volcan décapité) 2 h supplémentaires de marche c'était bien trop (surtout pour Michèle).
Le lendemain, une journée non moins difficile nous attend ; la route des VINS... et les dégustations qui en découlent ! Nous faisons la visite de la "Vina Balduzzi" à la réputation établie depuis 1706. L'exploitation, constituée de bâtiments coloniaux (dont la maison familiale) et de jardins aux arbres centenaires est située au milieu des vignes de cépages variés (Cabernet-Sauvignon, Merlot, Pinot, Chardonnay, Sauvignon blanc) et plus exotiques (Carmenere, Moulvèdre).
Pour notre culture vinicole le Carmenere est un cépage bordelais ayant totalement disparu des vignobles français, qui a su prospérer en terre chilienne (climatologie et sols adaptés) et qui produit des vins d'une qualité exceptionnelle, ce que nous confirmons bien verrelontiers... heu! volontiers.
En résumé ce que nous retenons : crus variés, qualité des vins dégustés, prix très raisonnables. A lui seul, le vin chilien mérite un voyage (n'est-ce pas Laure ?).
Sur la route du retour, nous avons découvert la "villa cultural" à Huilquilemu, ensemble du XIXème siècle à l'architecture coloniale, très endommagé lors du séisme de février 2010 comme beaucoup de villes et de vignobles alentours. Le musée aujourd'hui fermé est en cours de restauration et nous avons eu le privilège de pouvoir entrer (merci au directeur) et découvrir les vieux murs des bâtiments en pisé et ses jardins plantés de séquoias, magnolias, chênes, palmiers (restés debout pour la plupart). Nous nous promettons de nous tenir informés, d'ici à 3 ans, si ce haut lieu culturel a pu enfin réouvrir.
Un dernier détour sur un marché par la "cocineria" (cuisine locale ouverte) pour manger un plat typique appelé "la paella marina" ; nous vous laissons le soin de juger d'après la photo et deviner sa composition. Expérience culinaire n°2 que nous ne renouvellerons pas.